Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Marie-Pierre RAMOS
1 juillet 2008

Au CNRS, la refonte vire à la mauvaise expérience

Ce matin, le conseil d’administration du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) se réunit pour acter le recul de Valérie Pécresse, la ministre de la Recherche, sur son devenir. Sa présidente, Catherine Bréchignac, doit en effet y présenter la nouvelle version de son plan stratégique et le faire voter. Une nouvelle version directement issue des négociations tenues au ministère, après la manifestation virulente des scientifiques qui, le 19 juin, avaient empêché le conseil d’administration de se réunir. Manifestation dont Catherine Bréchignac, pourtant nommée par la droite, ne s’est pas vraiment plainte… ce qui laisse penser que Valérie Pécresse n’avait pas seulement à gérer l’opposition syndicale et de l’association Sauvons la recherche à ses vues.

"Dignité". Il n’y aura pas de surprise puisque Valérie Pécresse a pris soin, dans une lettre envoyée vendredi à Gilles Boëtsch, le président du conseil scientifique du CNRS, de préciser : "Toutes les disciplines doivent être traitées avec une égale dignité et organisées de manière homogène en instituts." Lesquels instituts "ont par ailleurs vocation à assurer des missions nationales et à prendre toute leur part dans la nécessaire coordination qui doit se mettre en place avec les autres organismes de recherche lorsque les champs disciplinaires sont partagés". Le plan stratégique n’entre pas dans plus de détails. Le périmètre des dits instituts ainsi que leur intitulé ou la formation de leurs conseils scientifiques sont renvoyés à des discussions ultérieures à l’automne.

 

Autres fronts. La différence entre les deux textes semble affaire de spécialistes en sigles, mais elle peut se résumer ainsi, selon Jacques Fossey, membre du conseil d’administration pour la FSU : "Nous avons évité le démantèlement du CNRS." C’est en effet en ces termes que les scientifiques avaient interprété les conséquences de la nouvelle organisation que le ministère de la Recherche voulait imposer.

 

Pour autant, si la période estivale et ce pas en arrière gouvernemental vont suspendre les hostilités, les syndicats de scientifiques et l’association Sauvons la recherche entendent bien maintenir la pression sur d’autres fronts : le financement, la création de postes dans la recherche publique et les universités dans le cadre d’un plan pluriannuel. Aussi appellent-ils à un rassemblement, ce matin, devant le siège du CNRS à Paris.

Publicité
Publicité
Commentaires
Marie-Pierre RAMOS
Publicité
Newsletter
Archives
Marie-Pierre RAMOS
Publicité