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Marie-Pierre RAMOS

20 novembre 2009

Tous au concert "L'Ultimatum Climatique", Zénith de Paris, dimanche 22 novembre

Concertultimatumclimatique Dimanche 22 novembre, à 16h, se tiendra au Zenith de Paris, le premier « concert climatique ». RFM soutient cette initiative.

Ce concert, qui rassemblera Zazie, Yannick Noah, Tryo et Bernard Lavilliers, prolonge l’appel "Ultimatum climatique" lancé par une dizaine d’ONG (Greenpeace, WWF, FNH, Réseau Action Climat, OXFAM, Action contre la faim, Secours Catholique, Médecins du Monde, Amis de la Terre, FIDH et CARE).

Objectif : recueillir un million de signatures pour faire pression sur les dirigeants de la planète qui se réunissent en décembre à Copenhague pour décider de la suite à donner au protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique.

Signez l'appel !

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18 novembre 2009

Nos services publics locaux sont menacés

livret_territoires_Page_32Le gouvernement veut imposer des lois de recentralisation qui vont mettre en danger l’action des communes, des départements et des régions pour notre éducation, notre santé, nos transports publics, nos emplois et notre aide sociale.

Pour nos enfants, ce seront moins de financements pour nos écoles, nos collèges et nos lycées. Pour nos aînés, ce sera moins d’accompagnement du grand-âge et de la dépendance. Pour nos entreprises et nos emplois, moins de soutien face à la mondialisation.

Les élus locaux sont dévoués au bien public. 73% des investissements viennent des collectivités locales. La décentralisation, c’est la démocratie locale au service des citoyens. Il faut une réforme territoriale pour l’améliorer, pas pour la casser.

Agissez avec nous pour défendre la démocratie locale face à la volonté autoritaire du pouvoir.

10 novembre 2009

"Liberté, j'écris ton nom" mais surtout je n'en use pas !

Il semble que la France de Nicolas Sarkozy ne soit pas celle qui trône sur tous les frontons de toutes les mairies de France où la devise de la République commence par "Liberté". On en veut pour preuve cet article paru dans Libération... Il va falloir réécrire l'Histoire ! Amis de l'Académie Goncourt, vos lauréats seront désormais scrutés à la loupe et rien de subversif ne devra être dit par aucun d'entre eux. La France du XXIe présente de tristes augures si l'on n'est même plus libre d'avoir une opinion et de l'exprimer publiquement.


Raoult (UMP) invente un «devoir de réserve» pour les Prix Goncourt

Le député de Seine-Saint-Denis reproche à Marie NDiaye ses propos sur la France de Nicolas Sarkozy et attend du ministre de la Culture qu'il la recadre. Mais à quel titre ?

Un concept fabriqué de toutes pièces. Dans une question écrite adressée, la semaine dernière, au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, Eric Raoult, colère après avoir découvert les propos de Marie NDiaye dans un entretien aux Inrocks, en appelle au «devoir de réserve dû aux lauréats du Prix Goncourt».

Au nom de quoi ? «Une personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de faire preuve d’un certain respect à l’égard de nos institutions», invoque le député de Seine-Saint-Denis, dans sa question. Et donc, selon lui, de modérer ses critiques à l’égard du président de la République ou de ses ministres.

Dans cette interview, parue le 30 août, l’auteure de Trois femmes puissantes (Gallimard), pas encore primée, qualifie la France de Nicolas Sarkozy de «monstrueuse». Son choix, il y a deux ans et demi, de partir vivre à Berlin, avec son compagnon, Jean-Yves Cendrey, également écrivain, et leurs trois enfants, «est loin d’être étranger à ça», ajoute-t-elle. «Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob.» Dénonçant une «atmosphère de flicage, de vulgarité», elle juge «monstrueux», l’actuel ministre de l’Immigration, Eric Besson, et son prédécesseur, Brice Hortefeux.

Des propos «d’une rare violence», «peu respectueux, voire insultants», s’indigne Raoult. Alors que vient d’être lancé le débat, voulu par Besson, sur l’identité nationale, voilà qui fait désordre ? «Rien à voir», coupe le député. Pour lui, c’est son Goncourt, «le prix littéraire le plus prestigieux» et «regardé en France mais aussi dans le monde», qui devrait obliger Marie NDiaye à tenir sa langue: «le message délivré par les lauréats se doit de respecter la cohésion nationale et l’image de notre pays», invente Raoult. Une recommandation qui fleure la censure. Le député s’en défend: «Je suis pour la liberté d’expression la plus totale des écrivains, ce qui n’est pas la liberté de calomnier ou d’insulter.»

Il demande donc à Frédéric Mitterrand de rappeler aux primés un «nécessaire devoir de réserve qui va dans le sens d’une plus grande exemplarité et responsabilité».


Extrait de l'interview de Marie N'Diaye dans les Inrocks

Vous sentez-vous bien dans la France de Sarkozy ? 

Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous (avec son compagnon, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants – ndlr) ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d’être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je me souviens d’une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j’aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : “La droite, c’est la mort.” Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d’abêtissement de la réflexion, un refus d’une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n’a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n’a plus.

21 octobre 2009

Le Pacte de Copenhague

Monsieur le Président des Etats-Unis,
Monsieur le Président du Conseil européen,

Monsieur le Secrétaire américain à l’Energie,
Monsieur le Commissaire européen à l'Environnement,

Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernements européens,
Mesdames et Messieurs les ministres de l’Environnement
,

L’urgence est là. Les premiers effets du réchauffement climatique se font sentir, les prévisions scientifiques sont de plus en plus sombres. Pour préserver un environnement favorable à la vie humaine, nous devons agir, collectivement et sans attendre.
Pour limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, nous devons diviser par 4 d’ici 2050 les émissions de gaz à effet de serre des pays développés. A la veille du
Sommet de Copenhague, nous nous engageons et nous vous appelons à relever le défi. L’audace politique doit accompagner l’évolution des comportements individuels. Institutions, citoyens, nous devons tous nous impliquer, car c’est bien le destin de l’humanité qui se joue. Ensemble, nous devons prouver ce dont les sociétés humaines sont capables.
Aujourd’hui, par cette charte issue de la consultation de la communauté web, d’experts et responsables politiques, nous indiquons notre souhait de nous informer, de nous engager, de nous mobiliser. Ici,  je m’engage à suivre ces dix recommandations :

#01.J’évaluerai mon empreinte écologique, tous les ans, et viserai à son atténuation.

Calculer son empreinte écologique

#02. Je veillerai à faire des économies d’énergie, à la maison comme au travail, notamment : en éteignant les lumières inutiles, les appareils en veille, en utilisant les ampoules basse consommation, en adaptant mes vêtements avant de recourir au chauffage et à la climatisation, …

#03.J’éviterai de gaspiller de l’eau, notamment : en utilisant de façon optimale la machine à laver et le lave vaisselle, …

#04. Je ferai des économies de papier, notamment : en imprimant uniquement les documents nécessaires, en recto-verso, avec deux pages par feuille, …

#05. Je préférerai l’utilisation du réutilisable au jetable, notamment : en utilisant des piles rechargeables, en utilisant de la vaisselle réutilisable au travail, …

#06.Je trierai mes déchets dès que des installations publiques me le permettront.

#07.Je privilégierai autant que possible les transports propres, notamment : en recourant aux transports en commun, aux modes de circulation douces (marche à pied, vélo, …), au covoiturage, à l’auto-partage

#08.J’adopterai des habitudes alimentaires réduisant mon impact énergétique, notamment : en mangeant des fruits de saison, …

#09. Je sensibiliserai les plus jeunes de mon entourage à la protection de l’environnement.

#10. J’inviterai mes proches à signer cette charte.

En contrepartie, nous vous invitons, responsables politiques de pays développés, à montrer l’exemple à l’ensemble de vos concitoyens et de la communauté internationale. Nous vous invitons à vous engager avec force et sincérité autour des 10 objectifs suivants :

#01.Impulser une coopération internationale se dotant d’objectifs contraignants notamment : en favorisant l’adaptation des pays en développement au changement climatique, en aidant à l’atténuation de leurs émissions, en les soutenant dans leur lutte préventive et corrective contre la déforestation et l’avancée des déserts, …

#02. Renforcer les politiques de protection des plus faibles, premières victimes de la détérioration de l'environnement et de la hausse du cours des matières premières, notamment : en luttant contre la précarité énergétique, en donnant accès à tous à une alimentation saine, …

#03.Faire des Etats et collectivités locales des acteurs exemplaires en matière de responsabilité environnementale, notamment : en conformant les bâtiments publics aux principes de l’ éco-construction, en utilisant des énergies renouvelables, …

#04.Articuler au mieux les outils réglementaires, fiscaux et les mécanismes de marché pour atteindre les objectifs climatiques, notamment : en généralisant le principe pollueur-payeur, développant des règles d’urbanisme durable, réglementant l’éclairage nocturne – public et commercial, …

#05. Permettre les conditions de l’émergence de nouvelles  activités économiques vertes, notamment : en favorisant une recherche-développement dynamique sur les questions de technologies vertes, en créant des formations spécialisées, …

#06.Travailler avec les entreprises à l’amélioration de leurs pratiques, notamment : en développant et médiatisant des référentiels évaluant les entreprises responsables, en impulsant des concertations avec les industriels pour optimiser l’utilisation d’emballage, en réfléchissant à l’éthique des messages publicitaires, …

#07.Favoriser la coopération entre associations et s’appuyer sur leur expertise pour définir et mettre en œuvre de nouvelles politiques responsables.

#08. Favoriser le développement de transports alternatifs aux transports actuels les plus polluants, notamment : en développant les transports collectifs interurbains, les modes de circulation douce,…

#09. Préserver les écosystèmes existants et nos équilibres environnementaux, notamment : en développant l’agriculture biologique, …

#10. Renforcer le travail de sensibilisation, notamment : en approfondissant les programmes scolaires dédiés à l’environnement, en soutenant des actions de sensibilisation portées par les associations, …

L’urgence est là. Agissons ensemble pour construire un nouvel avenir.

Signez la pétition : http://specials.fr.msn.com/lachaineverte/charte-environnement/petition.aspx

21 octobre 2009

Ségolène Royal vous invite

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"Souffrance au travail, salariés bridés, chômage explosif :

les salariès peuvent-ils encore croire en la valeur travail ?"


Le mercredi 28 octobre 2009
à 18h30

A la mairie du 4e arrondissement
  2, place Baudoyer - 75004 Paris

Chères amies, chers amis,
Drame des suicides à France Telecom, au Technocentre Renault de Guyancourt ou chez les éleveurs de la filière lait ; records d'accidents du travail (2000 chaque jour en France) ; intensification des tâches ; extension sans limite de l'intérim contraint et des contrats à durée déterminée ; précarisation des jeunes, des femmes, des salariés de plus de 50 ans et maintenant de tous ceux qui pensaient bénéficier d'une salutaire stabilité ; angoisse du chômage de longue durée ; stagnation des salaires pour 90% des salariés (+ 4 % entre 1998 et 2006) et hausses parfois vertigineuses pour une minorité d'hyper-privilégiés. La question est plus que jamais à l'ordre du jour : les salariés peuvent-ils encore croire à la valeur travail ?
Soyons-en sûr : au-delà de l'amnésie volontairement entretenue par ceux qui y ont intérêt, la crise financière, économique, sociale que nous endurons est peut-être d'abord une crise du travail. Lorsque la pression des actionnaires impose aux entreprises des contraintes de rentabilité toujours plus fortes, lorsque des millions de familles n'arrivent plus à vivre des efforts qu'elles consentent au travail, lorsque les marchés domestiques ne sont plus alimentés que par le surendettement de salariés mal-payés, l'explosion est une question de temps.
Notre université sera l'occasion de sonder les raisons profondes du mal-être et de la souffrance que les travailleurs vivent aujourd'hui au quotidien. Mais aussi de réfléchir aux moyens de faire mieux et autrement. Des chefs d'entreprise seront présents et réaffirmeront la profonde proximité qui existe entre performance durable de l'entreprise, bonne rémunération des salariés et développement de conditions de travail harmonieuses Elle sera précédée par la projection d'un extrait du film « J'ai très mal au travail », de Jean-Michel Carré.
Vous êtes toujours plus nombreux à participer à nos universités populaires participatives et je tiens à vous en remercier chaleureusement. Ce succès, c'est d'abord le vôtre.

PROGRAMME
Ouverture par Ségolène Royal
Interventions de :

Michel Gollac, sociologue du travail, Centre de recherche en économie et statistique (CREST)
Ivan du Roy, journaliste, auteur de « Orange stressé »
Paul Moreira, journaliste, auteur de « Travailler à en mourir »
Yves Perrot, chef d'entreprise, Président du Centre des jeunes dirigeants Paris
Et de responsables syndicaux
Clôture par Gaétan Gorce, Député de la Nièvre, Maire de la Charité-sur-Loire

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24 septembre 2009

Les fausses évidences de la réforme territoriale, par Claudy Lebreton

Toulon, 25 septembre 2008. Le président de la République annonce que "le moment est venu de poser la question des échelons de collectivités locales dont le nombre et l'enchevêtrement des compétences est une source d'inefficacité et de dépenses supplémentaires". Un an plus tard, à force de l'asséner, le message fait office de dogme. Le président a focalisé l'attention de nos concitoyens sur une image de l'organisation territoriale qui se décline en superlatifs : "trop d'échelons", "trop d'élus", "trop d'indemnités", "trop de dépenses somptuaires", etc. En la matière, le président de la République n'en est pas à son coup d'essai. Il est un expert en communication politique. Mais le sens de la formule ne fait pas une réforme.

Combien d'élus en France ? Un président de la République et 39 ministres, 998 parlementaires, 1 880 conseillers régionaux, 4 220 conseillers généraux et 36 838 maires, auxquels il faut ajouter environ 492 000 conseillers municipaux. Or la réforme territoriale - et notamment l'emblématique création des conseillers territoriaux - ne vise que les départements et les régions. Elle exclut de son champ d'application la Corse et l'Outre-mer. Au final, cette réforme ne concerne que 1 % des élus. Cherchez l'erreur...

Dans ces conditions, de quelles économies d'échelle parle-t-on ? Parmi les idées reçues dont le gouvernement nous rebat les oreilles depuis des mois, il y en a deux au moins que je veux combattre.

Première idée reçue : "Les élus coûtent cher." Sur les 536 000 fonctions électives, 410 000 correspondent à des mandats de conseillers municipaux dans des communes de moins de 2 500 habitants et 110 000 dans des communes de 2 500 à 100 000 habitants. Donc 520 000 élus exercent dans des communes où ne sont indemnisés que les maires et les adjoints.

Restent 15 000 élus, dans les communes de plus de 100 000 habitants, les conseillers généraux et régionaux et les parlementaires.

Un maire-adjoint dans une ville de plus de 100 000 habitants ne peut prétendre percevoir qu'une indemnité nette d'environ 2 000 euros par mois. L'indemnité d'un conseiller général ou régional, elle, oscille entre 1 200 et 4 000 euros, avec un plafond de 5 500 euros pour les présidents. En réalité, 90 % des élus sont bénévoles. Pour ma part, les indemnités que je perçois comme président du conseil général des Côtes-d'Armor se montent à 4 500 euros. Demain, quelle indemnité pour le conseiller territorial ? Faudra-t-il "payer" ce nouveau professionnel de la politique, comme un président de la République (20 000 euros par mois), un premier ministre (18 500), un ministre (11 à 12 000), ou un parlementaire (5 500) ?

Je prends le pari que pour faire accepter cette réforme, le gouvernement sera conduit à proposer une revalorisation substantielle des indemnités versées aux élus locaux. Quelles économies alors ?

Deuxième idée reçue : "La confusion des responsabilités conduit à des dérapages financiers supportés par les contribuables." Je l'affirme, les collectivités n'interviennent pas partout, à tout propos, sans cohérence. 90 % des actions engagées par les départements et les régions relèvent de leur champ de compétences propres. La confusion, c'est le gouvernement qui l'entretient depuis des mois. Qui assure la réussite du plan de relance ? Qui investit chaque année près de 50 milliards d'euros (soit 73 % des investissements publics) ? Qui, aujourd'hui, crée de la croissance et de l'emploi sinon les collectivités locales aux côtés des entreprises et de leurs salariés ? Et l'Etat dans tout ça ? Est-il en mesure de faire la leçon aux collectivités locales en matière de finances publiques quand son déficit a doublé en un an ? Si l'endettement des collectivités locales est bien réel, il ne représente pas plus de 11 % de la dette publique de l'Etat, qui s'élève à 1 500 milliards d'euros. De l'Etat ou des collectivités locales, le plus vertueux dans la maîtrise des budgets n'est pas celui qu'on croit...

Pour autant, ne faut-il rien changer ? Non. L'organisation de notre territoire doit être améliorée. Mais la réforme territoriale devra être débattue en toute transparence. Elle devra être acceptée par les citoyens et les élus et reposer sur des principes clairs, loin des idées reçues et des calculs politiciens.


Claudy Lebreton est président du conseil général des Côtes-d'Armor, président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains.

24 septembre 2009

Lettre ouverte au Président Obama contre les paradis fiscaux

A la veille du Sommet de Pittsburgh des 24 et 25 septembre prochains, près d'une centaine de parlementaires nationaux et européens progressistes, issus de pays membres de l'Union Européenne, ont cosigné une lettre ouverte à Barack Obama, rendue publique à Paris, le 22 septembre 2009.

Monsieur le Président Obama,

Nous, citoyens et députés de plusieurs pays d’Europe et du Parlement Européen, sollicitons votre appui pour que le G20 que vous accueillez à Pittsburgh permette une avancée, cette fois décisive, dans la lutte contre les paradis fiscaux. Le 4 mai dernier, vous avez déclaré que le système fiscal américain est “full of corporate loopholes that makes it perfectly legal for companies to avoid paying their fair share. It's a tax code that makes it all too easy for a number -- a small number of individuals and companies to abuse overseas tax havens to avoid paying any taxes at all”. Ce constat, nous le faisons également dans nos différents pays d’Europe, et souhaitons sans délai y mettre fin.

D'une part, pour traquer véritablement les fraudeurs aux revenus aisés qui refusent de participer au financement de la collectivité, il faut que ces territoires soient forcés de passer à un échange automatique d'informations : qu'ils nous informent à chaque fois que l'un de nos ressortissants vient faire des affaires chez eux. Ceux qui le font sur une base légitime n'auront rien à craindre.

D'autre part, il faut demander aux grandes entreprises de mettre en place une comptabilité pays par pays (Country by Country Reporting) qui nous permettent de savoir, pour chaque pays d'implantation, quel est le montant des actifs détenus, le chiffre d'affaires effectué, le nombre de personnes employées, les profits réalisés et les impôts payés. Les comportements douteux apparaîtront alors au grand jour. La Belgique, la Corée du Sud, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni appuient cette initiative qui a désormais besoin de votre entier soutien.

Monsieur le Président, en 1937, le ministre des Finances des Etats-Unis, Henry Morgenthau, déclarait "les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée, trop de citoyens veulent la civilisation au rabais" (citation originale : "Taxes are what we pay for civilized society. Too many citizens want the civilization at a discount"). Nous comptons sur votre engagement de longue date dans la lutte contre les paradis fiscaux pour que chaque personne, chaque entreprise de nos pays, paie son dû à la civilisation.

Pour financer nos plans de relance, assurer à l'économie les financements qui manquent, lutter contre la corruption et les pratiques qui grèvent le développement des pays pauvres et payer les services aux personnes victimes de la crise, il ne doit plus être possible de soustraire à la collectivité, en les dissimulant grâce aux paradis fiscaux, des fonds qui devraient servir au bien commun.

Nous comptons beaucoup sur votre politique de pression internationale pour faire céder les résistances que nous combattons depuis si longtemps.

Recevez, Monsieur le Président Obama, l'expression de notre très haute considération.

Signataires :

Eva JOLY - députée européenne Verts ALE, Arnaud MONTEBOURG – député français PS, Pascal CANFIN – député européen Verts ALE, Dr. Lale AKGUN – député allemand SPD, François ALFONSI – député européen français Verts ALE, Luis Paulo ALVES – député européen espagnol PSE, Kader ARIF – député européen français PSE, Rainer ARNOLD – député allemand SPD, Jean-Paul BACQUET – député français PS, Delphine BATHO – députée française PS, Sandrine BELIER – députée européenne française Verts ALE, Malika BENARAB-ATTOU – députée européenne française Verts ALE, Pervenche BERES – députée européenne française PSE, Dr. Axel BERG – député allemand SPD, Thijs BERMAN – député européen néerlandais PSE, Chantal BERTHELOT – députée française apparentée PS, Jacques BERTHOU – sénateur français apparenté PS, Jean-Paul BESSET – député européen français Verts ALE, Patrick BLOCHE – député français PS, Jean- Michel BOUCHERON – député français PS, Alima BOUMEDIENE-THIERY - sénatrice française Vert, Danielle BOUSQUET – députée française PS, José BOVE – député européen français Verts ALE, Jean-Christophe CAMBADELIS – député français PS, Christophe CARESCHE – député français PS, Françoise CASTEX – députée européenne française PSE, Jean-Michel CLEMENT, député français PS, Daniel COHN-BENDIT – député européen français Verts ALE, Michèle DELAUNAY – députée française PS, Karima DELLI – députée européenne française Verts ALE, Christiane DEMONTES - sénatrice française PS, Jean DESESSARD – sénateur français Vert, Harlem DESIR – député européen français PSE, Elvira DROBINSKI-WEISS – députée allemande SPD, Christian ECKERT – député français PS, Martine FAURE – députée française PS, Aurélie FILIPPETTI – députée française PS, Hélène FLAUTRE – députée européenne française Verts ALE, Daniel GARRIGUE – député français non inscrit, Jean GAUBERT – député français PS, Paul GIACOBBI – député français apparenté PS, Sven GIEGOLD – député européen allemand Verts ALE, Daniel GOLDBERG – député français PS, Estelle GRELIER – députée européenne française PSE, Catherine GREZE – députée européenne française Verts ALE, Monika GRIEFAHN – députée allemande SPD, Elisabeth GUIGOU – députée française PS, Sylvie GUILLAUME – députée européenne française PSE, David HABIB – député français PS, Michael HARTMANN – député allemand SPD, Heidi HAUTALA – députée européenne finlandaise Verts ALE, Dr. Reinhold HEMKER – député allemand SPD, Liem HOANG-NGOC - député européen français PSE, Dr. Eva OGL – députée allemande SPD, Klaas HUBNER – député allemand SPD, Yannick JADOT – député européen français Verts ALE, Serge JANQUIN – député français PS, Ramón JAUREGUI ATONDO – député européen espagnol PSE, Marietta KARAMANLI – députée française PS, Ulrich KELBER – député allemand SPD, Franziska KELLER – députée européenne allemande Verts ALE, Nicole KIIL-NIELSEN – députée européenne française Verts ALE, Ute KUMPF – députée allemande SPD, Jérôme LAMBERT – député français PS, Jack LANG – député français PS, Jean LAUNAY – député français PS, Gilbert LE BRIS – député français PS, Stéphane LE FOLL – député européen français PSE, Annick LE LOCH – députée française PS, Catherine LEMORTON – députée française PS, Claudine LEPAGE – sénatrice française PS, Corinne LEPAGE – députée européenne française ADLE, Bernard LESTERLIN – député français PS, Apeleto Albert LIKUVALU – député français apparenté PS, Gabriele LOSEKRUG-MOLLER – députée allemande SPD, Isabella LOVIN – députée européenne suédoise Verts ALE, Noël MAMERE - député français Vert, Jean-René MARSAC - député français PS, Philippe MARTIN – député français PS, Michel MENARD – député français PS, Kléber MESQUIDA – député français PS, Didier MIGAUD – député français PS, Andrea NAHLES – députée allemande SPD, Alain NERI – député français PS, Françoise OLIVIER-COUPEAU – députée française PS, Gilles PARGNEAUX – député européen français PSE, Christian PAUL – député français PS, Vincent PEILLON, député européen français PSE, Johannes PFLUG – député allemand SPD, Mechthild RAWERT – députée allemande SPD, François REBSAMEN – sénateur français PS, Marie-Renée OGET – députée française PS, Steffen REICHE – député allemand SPD, Yvan RENAR - sénateur français membre du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche, Simon RENUCCI – député français apparenté PS, Michèle RIVASI – députée européenne française Verts ALE, Marcel ROGEMONT – député français PS, Raül ROMEVA I RUEDA – député européen espagnol Verts ALE, Heide RUEHLE – député européen allemand Verts ALE, Ortwin RUNDE – député allemand SPD, Marlene RUPPRECHT – députée allemande SPD, Dr. Angelica SCHWALL-DUREN – députée allemande SPD, Christiane TAUBIRA – députée française apparentée PS, Franz THONNES – député allemand SPD, Pascal TIROLIEN – député européen français PSE, Marisol TOURAINE – députée française PS, Philippe TOURTELIER – député français PS, Catherine TRAUTMANN – députée européenne française PSE, Manuel VALLS – député français PS, Bernadette VERGNAUD - députée européenne française PSE, Alain VIDALIES – député français PS, Jean-Michel VILLAUME – député français PS, Henri WEBER – député européen français PSE, Dr. Wolfgang WODARG – député allemand SPD, Richard YUNG - sénateur français PS, Uta ZAPF – députée allemande SPD, Manfred ZOLLMER – député allemand SPD.

24 septembre 2009

Les inégalités face à la santé

santeLa fondation Jean Jaurès propose un essai sur ce sujet, préfacé par Marisol Touraine.

Téléchargez l'essai : Sante

21 septembre 2009

Sauvons notre poste

laposteLa pétition

La Poste est en danger. La dégradation du service public se poursuit depuis plusieurs années, marquée par le manque de personnels dans les quartiers populaires des villes et la fermeture de bureaux ruraux, ainsi que la transformation du service financier de La Poste en banque postale avec la banalisation du livret A.

Le gouvernement a maintenant l’intention de privatiser La Poste en en faisant une société anonyme dont le capital sera introduit en bourse.

Cette réforme sonnerait le glas du service public postal, c’est-à-dire de l’un des services publics essentiels à l’exercice réel des droits des citoyens, en l’occurrence du droit à la communication. Nous devons l’empêcher, car nous voulons que ce droit fondamental puisse continuer à s’exercer avec des garanties qu’une gestion privée ne peut apporter.

Que demandons-nous concrètement ? De ne pas sacrifier davantage la présence des bureaux de poste dans les zones rurales et les quartiers populaires, partout où l’activité de La Poste ne peut dégager une rentabilité importante. D’améliorer les conditions de distribution du courrier et d’accueil des usagers, et non de les moduler en fonction de l’intérêt financier des zones couvertes. De garantir le prix unique du timbre, de pérenniser la distribution six jours sur sept, supérieure aux obligations européennes. De permettre aux foyers les plus modestes de trouver encore un partenaire bancaire au sein de La Poste, attentif à leur situation.

La privatisation de La Poste ne va pas améliorer la qualité du service rendu, mais au contraire la dégrader et rendre celui-ci beaucoup plus inégalitaire.

Nous nous opposons donc vigoureusement à cette privatisation. Nous demandons que le gouvernement ouvre un grand débat public sur les missions de La Poste et sur l’amélioration du service rendu en réponse aux besoins de la population, ainsi que sur les nouvelles formes de gestion qui permettront de démocratiser les services publics en impliquant davantage les représentants des usagers, des salariés et des élus.

Signons massivement cette pétition pour la sauvegarde de la Poste

NON A LA PRIVATISATION DE LA POSTE : http://laposte.parti-socialiste.fr/la-petition/

16 septembre 2009

Des Gaulois en armes découverts sur un chantier

Quatorze squelettes et douze sépultures ont été exhumés sur un chantier. Des guerriers, peut-être des aristocrates ? En tout cas, une belle découverte, par Toutatis !

D’un coup de pelleteuse, la mission archéologique du département a fait un saut de deux mille trois cent cinquante ans dans le passé au Blanc-Mesnil. Alors que la jeune archéologue Pauline Susini effectuait une fouille préventive sur un chantier de construction d’une zone d’activités, située entre l’A 1 et l’avenue Descartes, elle tombe sur un crâne.

Le périmètre de recherche est alors étendu et ce sont finalement quatorze squelettes et douze sépultures qui sont découverts. Dans la plupart d’entre elles sont retrouvés un glaive, une lance ou des fibules, ces ancêtres de l’épingle à nourrice, dont l’usage séculaire permet aux archéologues de dater précisément leurs découvertes.
Qui étaient ces Gaulois ? Pour le moment, la réponse est floue. Les objets métalliques ont été envoyés en début de semaine dans un laboratoire d’analyses à Compiègne (Oise) et les os vont être examinés par un archéo-anthropologue. Toutefois, Yves Le Béchennec, attaché de conservation à la mission archéologique, qui a par ailleurs supervisé les recherches sur le site gaulois d’Avicenne, à Bobigny, avance quelques pistes. « On peut supposer qu’il s’agit d’une nécropole d’aristocrates, puisqu’ils ont été enterrés avec leurs armes dans une tombe », avance-t-il. A cette époque, la majorité des Gaulois n’avaient pas de sépulture après leur mort. Le faible nombre de squelettes exhumés constitue la deuxième particularité. « Ce pourrait être une petite famille », suppose l’archéologue. A titre de comparaison, plus de six cents squelettes ont été découverts à Avicenne.
Enfin, Yves le Béchennec estime, à l’épaisseur du crâne de l’un des squelettes, que ces Gaulois étaient de grands carnivores. En revanche, il suppose qu’ils se nourrissaient de bovins qu’ils élevaient plutôt que de sangliers chassés en forêt.

A la recherche de griffons et de dragons

Ces premières observations sont cependant insuffisantes pour que l’on soit affirmatif. Les plus grands espoirs se portent désormais non pas sur les épées mais sur la rouille dont elles sont recouvertes. Après une longue phase de restauration, les ornements des fourreaux des épées devraient apparaître. Les archéologues espèrent y découvrir des représentations d’animaux légendaires, comme des griffons ou des dragons. Enfin, toutes les recherches effectuées feront l’objet de comparaisons avec le site de Bobigny, dont la proximité laisse supposer des liens entre les deux communautés. Une comparaison sera également effectuée avec le site de Nanterre (Hauts-de-Seine), où une trentaine de guerriers gaulois avaient été découverts en 2003. Pour de plus amples informations, il faudra « attendre deux ou trois ans », confie, un peu frustrée, Pauline Susini. Ces Gaulois du Blanc-Mesnil sont sa première découverte.

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