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Marie-Pierre RAMOS
16 juin 2008

PS : les adhérents récents boudent le congrès

Les 75 000 adhérents à 20 € (un tiers du parti) qui n'ont plus donné signe de vie depuis la présidentielle reviendront-ils voter pour le congrès de novembre dont ils détiennent potentiellement la clé ? Ils semblent, pour l'instant, peu motivés.

CAP SUR REIMS ! La convention nationale du PS qui se réunit ce matin à Paris pour adopter les nouveaux principes du parti et la réforme de ses statuts marque le coup d'envoi formel de la préparation du prochain congrès PS du 14 au 16 novembre. A six mois de ce congrès qui s'annonce très ouvert pour la succession de François Hollande, les ex-adhérents à 20 € qui avaient largement contribué en 2006 à la désignation de Ségolène Royal à l'élection présidentielle joueront un rôle crucial.

"L'enthousiasme de la présidentielle s'est évanoui"

A partir de lundi, le bureau national des adhésions va recevoir au siège du PS chaque patron de fédération.

Objectif : établir "un corps électoral précis et incontestable", explique Philippe Bonnefoy, le responsable des adhésions. Pour pouvoir voter, les '20 €' de l'année 2006 devront impérativement être à jour de leurs cotisations. Même s'ils n'ont pas donné signe de vie depuis la primaire socialiste, ces 'invisibles' gardent leurs droits pendant deux ans, à condition de régler leurs arriérés. Ils pourront le faire jusqu'au soir même du vote en section. Selon les dernières données du PS, 75 000 primo-adhérents (soit un tiers des 238 520 votants potentiels enregistrés mi-avril) sont ainsi susceptibles de s'inviter au dernier moment dans la désignation du futur premier secrétaire. De quoi faire largement pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Encore faut-il que les "20 €" s'intéressent au congrès. Notre enquête semble indiquer que non. La défaite en 2007 et la hausse souvent salée de la cotisation après la première année ne sont pas seules en cause. "La préparation d'un congrès avec ses contributions, ses motions, sa cuisine interne, c'est quand même moins sexy qu'une présidentielle", explique un secrétaire de section parisien du XVe arrondissement. Sur les 300 nouveaux de l'année 2006, il n'en a fidélisé que 20%. Fin connaisseur du parti, le député de Paris XVIIIe , Daniel Vaillant, ne se fait plus trop d'illusions : "L'enthousiasme de la présidentielle s'est évanoui... je crains qu'on ne les revoie plus."

Bruno, adhérent parisien dans le XVIIIe , garde un bon souvenir de "l'enthousiasme du dernier meeting de Charléty" en mai 2007. "Mais tant que les socialistes n'auront pas réglé leur problème de leadership et de programme, je ne reviendrai pas", explique ce quadragénaire. Quant à Elizabeth, retraitée à Paris, elle ne sortira pas non plus son chéquier. "J'ai peur qu'au congrès ils ne fassent que s'empoigner. Je ne dis pas que mon histoire avec le PS est finie, mais j'attends un miracle. Je souhaite de la cohérence. C'est aux socialistes de me plaire pour que je revienne."

Les exclus dont nous sommes regardent de loin cette énième bataille de pouvoir ... sans fond. Quelque soit l'issue, elle risque un jour d'être fatale au Parti Socialiste.

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