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Marie-Pierre RAMOS
24 novembre 2008

Paroles de militants PS bis

Chers Camarades,

Nous avons élu il y a deux semaines un Conseil National à la proportionnelle du vote des motions. Toutes les motions s'accordaient à vouloir redonner au Conseil National son vrai rôle de parlement du Parti, lieu de débat et de décision.

Nous avons donc aujourd'hui la première opportunité de mettre nos actes en accord avec nos propositions: il n'y aura pas de vainqueur d'un compte et recompte du vote pour le Premier Secretaire. Nous savons tous qu'il sera toujours possible de trouver une section, du Nord ou des Bouches-du-Rhone, du Pas-de-Calais ou de l'Hérault, de Mayotte ou de la Réunion [pour opposer des departements très marqués pour l'une ou l'autre des candidates] où le respect de l'expression militante aura été faiblard. Nous le savons tous et tous nos responsables politiques tolèrent cette situation depuis toujours, car ces lieux où manquent la transparence profitent autant aux uns qu'aux autres.

La solution n'est donc pas dans un recompte pour savoir qui dépasse l'autre de 15 voix, mais bel et bien dans une décision politique du Conseil National qui doit trancher devant une situation d'égalité quasi-parfaite :
- soit le Conseil National décide de proclamer élue, après discusssion et vote, l'une des candidates et s'engage ainsi à lui fournir une majorité au Conseil National, et ce faisant peut exiger des mesures d'ouverture vers l'équipe de l'autre candidate.
- soit un accord/vote majoritaire sur un des deux noms paraît impossible, et il appartiendrait au Conseil National de choisir un(e) troisième personne, sur proposition des deux candidates si elles arrivent à s'accorder sur un nom, ou sans elles si elles ne peuvent pas y arriver.

Il y a urgence à quitter le terrain des tribunaux et à revenir sur celui du politique.

Amitiés Socialistes
Christophe Monier
(section de New York, trésorier fédéral sortant, élu au CF)


Chères et chers camarades,
Plusieurs informations relayées dans la presse depuis la nuit dernière laissent entendre que 19 voix auraient été retirées à Martine Aubry dans les résultats du vote de la Fédération des Français à l'Etranger, publiés dans le décompte final remis à la presse par le Parti Socialiste aux toutes premières heures du samedi 22 novembre. Je tiens à mettre ici les choses au point afin que personne n'utilise ces informations dans le contexte actuel de chaos pour instruire un quelconque procès contre notre Fédération.
Aux alentours de 0h30 samedi, alors que Danièle Seignot, notre camarade Sylvain Bruni (secrétaire de la section de Boston et élu au Conseil Fédéral) et moi-même étions depuis plusieurs heures déjà occupés à recueillir les PV et listes d'émargement des sections de la FFE, la Fédération a reçu un appel téléphonique pressant de la direction nationale du Parti Socialiste nous intimant l'ordre de lui communiquer nos résultats toute séance tenante. La tension était alors à son paroxysme à Solférino et au dehors. Nous avons expressément souligné que les résultats en notre possession à cette heure-là (390 voix pour Ségolène Royal, 317 pour Martine Aubry) n'étaient que provisoires, certaines sections votant toujours aux Amériques et d'autres n'ayant pas encore transmis leurs PV et listes d'émargement. Nous pensions que cette précision serait comprise et prise en compte.

Quelle n'a pourtant pas été notre surprise de voir apparaître dans le courant de la nuit nos résultats provisoires, obligeamment présentés comme définitifs, dans le document remis par la direction nationale du Parti Socialiste à la presse. Lorsque, à l'issue de la réunion de la commission fédérale de récolement hier vers 14h, Danièle et moi avons voulu communiquer les résultats finaux de la FFE (420 voix pour Ségolène Royal, 366 pour Martine Aubry) par le système ROSAM interne au Parti Socialiste, les résultats de 0h30 y figuraient déjà, insérés par la direction nationale, et ne pouvaient plus être modifiés. J'ai alors adressé immédiatement un courrier de protestation à Philippe Bonnefoy, Président de la Commission Nationale d'Organisation du Congrès.

La Fédération a diffusé les résultats globaux et par section du vote fédéral sur le forum et la liste infos-ffe dans le courant de l'après-midi. Ceux-ci ont été transmis dans la soirée par un/une (?)  camarade au site www.rue89.com. Un journaliste du site s'en est emparé et l'information qu'il s'est empressé de mettre en ligne a été reprise peu de temps après par les agences de presse et plusieurs autres médias. Ce matin, j'ai reçu de nombreux appels de journalistes. J'ai été interviewé sur France Inter vers 12h et interviendrait en direct sur LCI et TFI vers 18h ce soir. Sur France Inter, ce matin, j'ai donné l'explication détaillée plus haut, soucieux avant tout que la réputation de la Fédération ne souffre pas du chaos dans lequel se trouve plongé le Parti Socialiste depuis hier.

Notre Parti est au bord de l'abîme. Qui ne voit pas le drame politique, mais aussi le mauvais vaudeville, que ce blocage entraîne. Il s'agissait, paraît-il, de tenir un Congrès utile aux Français… La vérité est cruelle : le vainqueur du Congrès du Parti Socialiste n'est ni Martine Aubry, ni Ségolène Royal, mais Nicolas Sarkozy. Il est grand temps de faire preuve de responsabilité si nous voulons que le Parti Socialiste incarne encore, un temps soit peu, l'opposition à Nicolas Sarkozy et l'espérance pour demain. Que les vérifications nécessaires soient faites sur les votes prêtant à contestations consignées aux procès verbaux fédéraux, c'est bien normal et c'est même un devoir. Mais que les résultats soient proclamés après et que chacun les accepte, au-delà des préférences individuelles exprimées dans le vote de vendredi. Même si l'écart de voix est infime.

La Fédération des Français à l'Etranger a voté à trois reprises depuis le début du Congrès et ses résultats n'ont été contestés par personne dans les commissions fédérales de récolement successives qui, toutes, ont travaillé au consensus et bonne entente. Il ne saurait être question de lui faire porter le chapeau des errements de la direction nationale du Parti Socialiste dans la nuit du 21 au 22 novembre. C'est ma responsabilité de défendre notre Fédération et je l'assume pleinement. Je ne tolérerai pas un instant que sa réputation soit entachée. Peu m'importe qui gagne ou qui perd entre les résultats provisoires de 0h30 et les résultats définitifs de 14h le 22 novembre. Je suis le Premier Secrétaire de tous les socialistes français à l'étranger et je m'engage pour que chaque vote émis le 21 novembre soit comptabilisé dans le total final du PS. J'espère que, cette élection passée, le Parti saura enfin faire siennes la rigueur et la sérénité nécessaires à tout exercice démocratique dans une grande formation de gouvernement comme la nôtre.

Amitiés socialistes,
Pierre-Yves Le Borgn'
Premier Secrétaire Fédéral

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