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Marie-Pierre RAMOS
14 octobre 2008

Quinze villes se disputent les réserves des musées parisiens

logo_louvreL'appel à projets lancé par le ministère de la Culture, afin de déterminer un site unique de regroupement des réserves des grands musées parisiens, a remporté un franc succès. Quinze villes se sont en effet portées candidates pour accueillir cet équipement de grande ampleur. Baptisé "Centre de conservation, de recherche et de restauration des patrimoines en Ile-de-France", ce site aura vocation à accueillir les réserves, parfois considérables, de plusieurs grandes institutions culturelles parisiennes. En pratique, il s'agit essentiellement des musées situés en bord de Seine et qui pourraient être menacés par une éventuelle crue centennale. En tête de la liste figure le musée du Louvre, qui est aussi le maître d'oeuvre du projet et devrait être son principal financeur, grâce aux recettes tirées de l'accord avec l'émirat d'Abu Dhabi. Les musées d'Orsay, du Quai Branly, des Arts décoratifs, de l'Orangerie, ainsi que le musée Picasso, sont également parties prenantes du projet. L'impact de cet investissement, évalué à 200 millions d'euros, devrait donc être important pour le site d'accueil. Il n'est pas sans rappeler celui du nouveau centre des Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), qui doit ouvrir en 2010. Outre le stockage des réserves muséales, le site retenu devrait en effet accueillir également des activités de recherche et de restauration et aurait vocation à constituer un pôle d'entreprises et organismes spécialisés, avec des conséquences positives en matière de création d'emplois.
Parmi les projets déposés, le plus surprenant a priori est celui qui associe l'établissement public d'aménagement (EPA) de Marne-la-Vallée (Epamarne/Epafrance) et EuroDisney. Parmi les villes nouvelles, Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) et Guyancourt (sur la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines) sont également candidates, ainsi que la communauté de communes du plateau de Saclay (Essonne), plutôt tournée vers les hautes technologies. Parmi les candidats situés dans la grande couronne parisienne figurent aussi Versailles, Jouars-Pontchartrain (Yvelines, 4.500 habitants) et Roissy (Val-d'Oise). Plusieurs candidatures émanent également de la petite couronne, comme le site du pôle logistique de Garonor (à cheval sur Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis), Bondy (Seine-Saint-Denis), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Bagneux, La Défense et Nanterre, toutes trois dans les Hauts-de-Seine. A noter aussi la candidature de deux villes de province : Caen et Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or, 6.300 habitants).
Les candidats vont être auditionnés dans les prochains jours et le comité de sélection devrait remettre en décembre son rapport et sa proposition à Christine Albanel. La ministre de la Culture devrait alors annoncer le site retenu en janvier 2009, en prenant en compte les orientations du projet d'aménagement du Grand Paris. En tout état de cause, les nouveaux bâtiments ne devraient pas ouvrir avant 2013.

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L'appel à projets, lancé par le ministère de la Culture, afin de déterminer un site unique de regroupement des réserves des grands musées parisiens, a franchi une nouvelle étape le 16 décembre. De la quinzaine de villes candidates à l'accueil du "Centre de conservation, de recherche et de restauration des patrimoines en Ile-de-France", il n'en reste désormais plus que sept : Bagneux, Bondy, Cergy-Pontoise, La Défense, Marne-la-Vallée-Val d'Europe, Nanterre et Neuilly-sur-Marne. <br /> Les deux candidatures de province (Caen et Châtillon-sur-Seine en Côte-d'Or) ont été éliminées, de même qu'EuroDisney, Guyancourt (sur la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines), la communauté de communes du plateau de Saclay, Versailles, Jouars-Pontchartrain (Yvelines), Roissy et le pôle logistique de Garonor (à cheval sur Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis).<br /> Le site retenu aura vocation à accueillir les réserves, parfois considérables, de plusieurs grandes institutions culturelles parisiennes situées à proximité de Seine et menacées par une éventuelle crue centennale : le musée du Louvre (maître d'oeuvre du projet), les Arts Décoratifs, les musées d'Orsay et de l'Orangerie, l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, le musée Picasso, ainsi que le musée du Quai Branly. Cet équipement considérable (de 86.000 à 150.000 m2) représente un investissement prévisionnel de l'ordre de 200 millions d'euros. Celui-ci sera financé pour partie grâce au fonds de dotation alimenté par les recettes issues de l'accord entre le musée du Louvre et l'émirat d'Abu Dhabi. Mais le ministère compte aussi sur la contribution des collectivités territoriales, qui bénéficieront des retombées économiques de ce site. Ce dernier devrait regrouper également des activités de recherche et de restauration et aura vocation à constituer un pôle d'entreprises et d'organismes spécialisés, avec des conséquences positives en matière de création d'emplois.<br /> Les prochaines étapes du projet sont désormais connues. Avant la fin de 2008, un rapport d'analyse sera remis à Christine Albanel. Celle-ci sélectionnera, à la mi-janvier 2009, "une liste limitative de villes avec lesquelles s'ouvriront des discussions approfondies afin que le site final retenu soit désigné fin mars 2009". Dans le même temps, le ministère et les institutions concernées vont engager un travail de programmation détaillée des besoins, qui devrait s'achever à la fin de 2009. L'objectif est d'aboutir à une mise en service du centre en 2013.
Marie-Pierre RAMOS
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