Agression sans précédent contre le patrimoine
La droite vient de se
livrer au Parlement à une attaque sans précédent contre des dispositions
essentielles qui assurent la protection et la mise en valeur du patrimoine
de notre pays.
D'une part, sous prétexte
de meilleure efficacité des services en charge de l'archéologie préventive,
le Sénat, avec l'accord du gouvernement, a réduit les délais
des diagnostics et des fouilles dans des conditions qui mettent à bas
le bon fonctionnement du service public de l'archéologie, pour le plus
grand profit des intérêts privés. Il s'y ajoute la création d'un
contrat CDD dit d'opération, qui s'attaque directement au CDI et au
besoin permanent que celui-ci a pour objet de pourvoir.
D'autre part, le Parlement a adopté un amendement qui supprime le pouvoir d'avis conforme des ABF (architectes des bâtiments de France) sur les permis de construire et les autorisations de travaux, dans les zones de protection du patrimoine et des paysages.
Cette déréglementation
sauvage est une grave remise en cause de toute la politique de protection
du patrimoine et des sites, qui repose principalement jusqu'ici sur
cet instrument juridique permettant aux services de l'Etat de s'opposer
à des projets menaçant la qualité des paysages ou la
préservation du patrimoine monumental.
Elle est aussi contradictoire
avec la priorité nouvelle, en faveur du développement durable que
le pouvoir, dans la foulée du Grenelle de l'Environnement, s'est gaussé
de mettre en avant.
Quelques jours après
ses voeux au monde de la Culture, on voit ce qu'il en est des
véritables intentions de Nicolas SARKOZY en faveur des arts et de la
Culture. C'est à un complet démantèlement de la politique culturelle
menée patiemment depuis 50 ans auquel on assiste. Aujourd'hui, c'est
au tour du patrimoine de subir les assauts d'un pouvoir arrogant et
vindicatif. Le Parti socialiste appelle plus que jamais à la mobilisation
toutes celles et ceux qui, dans notre pays, sont les défenseurs d'une
vie culturelle riche, diverse et indépendante.
Communique de Sylvie Robert - secretaire nationale du PS